3ème lettre

Chère Colleen,

Depuis ton départ de chez nous, je relis Roméo et Juliette et je trouve cette pièce de plus en plus romantique.

Ton interprétation du personnage de Juliette était parfaite. Tu m'as raconté que la pièce avait été jouée chez toi, c'est dommage que tu n'es pas obtenu le rôle principal. Je peux comprendre pourquoi tu as chois de laisser la place à ton amie Becky.

Si elle était timide, tu as eu raison de lui faire ce cadeau et le fait que tu aies fait ça pour elle a dû renforcer votre amitié.

Tu m'as parlé de ton envie de devenir médecin plus tard, comme ta mère. Moi aussi, j'ai envie de suivre l'exemple de la mienne. C'est pour cela que je tiens à avoir de bons résultats à l'école et Mademoiselle Beadle, mon institutrice, tient à me soutenir dans cette voix.

Tu as de la chance d'avoir des amies comme Becky, elle a l'air d'être gentille, ce qui est loin d'être le cas de Nellie Oleson. Tu le sais parce que tu as eu l'occasion de la rencontrer, je crois qu'elle ressemble à sa mère.

Quand nous nous sommes rentrées à l'école la première fois avec Laura, elle nous a traitées de paysannes. Tu ne sais pas combien de fois, j'ai eu envie de lui donner une gifle mais maman refuse que nous utilisions la violence pour nous venger d'elle.

À chaque anniversaire, nous devons l'inviter tout en supportant ses critiques sur notre manière de vivre. Nous vivons peut-être dans une maison assez petite mais au moins, nous sommes heureux d'être ensemble.

Chez toi aussi, ce doit être le cas ? Ta mère est peut-être issue d'un milieu aisé,  mais elle connaît les problèmes. Quel courage elle a eu de tout quitter et de prendre soin et de tes frères.

Je ne connais pas beaucoup de femmes capable de faire la même chose qu'elle.

J'espère que nous aurons d'autres occasions de nous revoir afin de parler des livres que nous préférons.

Toute mon amitié,

Mary Ingalls.